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Serbie en lutte. Grève et manifestation.

Après les blocages, les marches et les événements dans l’enceinte du parlement, les étudiants, aile marchante du mouvement populaire, appellent à la grève générale vendredi 7 mars et à une grande manifestation, étudiants, travailleurs, samedi 8 mars à Belgrade. Nous suivrons les évolutions de ce mouvement qui maintenant pose la question du maintien du président après avoir obtenu la démission du premier ministre. De plus, cette mobilisation populaire, dans la période, est inédite en Europe.ML

Les étudiants et lycéens appellent à une grève générale le 7 mars

Masima 05.03.2025.

Les étudiants et lycéens ont annoncé une nouvelle grève générale pour le vendredi 7 mars. « Le 7 mars, arrêtez-vous, arrêtez les gens autour de vous, sortez, ne dépensez pas d’argent, n’allez pas travailler. » « Soyons ensemble ! », disent les étudiants de Belgrade bloqués.

Manifestation de soutien aux professeurs du cinquième lycée de Belgrade, le 20 janvier ; Photo : Iva Tanacković

Une grande manifestation de travailleurs et d’étudiants à Belgrade le 8 mars

Une grande manifestation sera organisée le samedi 8 mars par des étudiants et des travailleurs de divers secteurs qui ont jusqu’à présent apporté un soutien actif au mouvement étudiant.

« Épaule contre épaule » sera le slogan principal de la grande manifestation prévue le samedi 8 mars à Belgrade. Les étudiants se tiendront aux côtés de tous les travailleurs de divers secteurs qui subissent une forte pression en raison du soutien public et actif qu’ils apportent aux revendications étudiantes.

« Sans nous, tout s’arrête ! » : appel à la marche du 8 mars

Le collectif auto-organisé « 8.mart.svaki.dan » invite toutes les parties intéressées à se joindre à la marche de protestation pour les droits des femmes au travail, qui sera organisée le 8 mars de 15h à 17h dans les rues de Belgrade, sous le slogan « Sans nous, tout s’arrête ».*

Comme ils l’ont indiqué dans leur déclaration, les droits du travail de tous, en particulier des femmes, s’érodent en Serbie depuis des années :

« Les femmes sont enseignantes, tutrices, caissières, infirmières, ouvrières du textile, travailleuses culturelles. » Les femmes sont des scientifiques et des expertes, et pourtant, elles occupent rarement des postes de direction. Les femmes élèvent les jeunes et prennent soin des personnes âgées. Dès la naissance, on attend de nous que nous soyons des soignantes, chargées de planifier et d’organiser les tâches ménagères dans les familles principales et choisies, que nous effectuons sans rémunération. Ils nous disent que ce travail physique et émotionnel est la preuve de notre amour. Ce qu’ils ne nous disent pas, c’est que ces travaux représentent un tiers du budget total de l’État. « Si les jardins d’enfants, les maisons de retraite et les autres services sociaux fonctionnaient à pleine capacité pour répondre aux besoins réels, si ce travail était réparti de manière équitable, aucune d’entre nous ne serait épuisée. »